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Tabac : Pas de hausse de prix du paquet en 2024 en France

Adieu la puff. Élisabeth Borne a annoncé ce dimanche la prochaine interdiction des puffs, ces cigarettes électroniques jetables et colorées ciblant les adolescents. La Première ministre a fait savoir, dans un entretien à RTL, que le gouvernement « présentera prochainement un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme avec notamment l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, les fameux puffs qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes ».

 

La puff déjà interdite en Allemagne

Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées (marshmallow, ice candy, choco noisette…), ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de 8 à 12 euros pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, alors que la cigarette électronique est interdite aux mineurs depuis 2013.

 

Plusieurs pays européens comme l’Allemagne, la Belgique et l’Irlande ont déjà amorcé une telle interdiction de ces petits tubes arrivés en France fin 2021, et qui proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.

 

 

Une porte d’entrée vers le tabagisme

« On peut nous dire que ce n’est pas de la nicotine. Mais c’est un réflexe, un geste auquel les jeunes s’habituent. Ensuite c’est comme ça qu’ils vont vers du tabagisme et il faut arrêter cela », a plaidé Élisabeth Borne.

 

L’ancien ministre de la Santé François Braun avait déjà ouvert en mai la porte à une interdiction imminente des puffs, qui doit s’inscrire dans un plan antitabac prévu sur la période 2023-2028. Sanitaire, l’enjeu est aussi environnemental. Jetables, les puffs sont en effet en plastique et contiennent une batterie au lithium non recyclable.

 

Pas de hausse du prix du paquet

En revanche, le prix du paquet restera stable en 2024. « On a augmenté la fiscalité sur le tabac cette année et on ne prévoit pas de l’augmenter l’an prochain », a déclaré auprès de RTL la Première ministre, alors que le gouvernement met la dernière touche à ses budgets 2024.

 

« Ça ne veut pas dire qu’on n’est pas très vigilant sur la consommation du tabac », a nuancé Élisabeth Borne, pointant que « le tabac c’est 75.000 morts par an ». Un chiffre « énorme » et « un enjeu important de santé publique ».

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