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Pourquoi c’est génial de revenir au travail après les vacances ?

Fini les vacances, la plage, les mojitos et les potes. Ce lundi, place à la rentrée officieuse pour des millions de salariés, de retour au travail après les congés d’août.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’idée du retour n’enchante pas les foules : la reprise se passe généralement dans une ambiance plus que maussade.

Alors histoire de faire de mauvaise fortune bon cœur, on vous a trouvé quelques (plus ou moins bonnes) raisons de voir ce retour au taff comme la plus belle des nouvelles.

 

Une semaine avant la marmaille, ce lundi 28 août sonnait la rentrée pour des millions de salariés. Loin des cartables ou des manuels scolaires, mais aussi très loin des vacances, c’est le retour de l’open space, du jus de chaussette de la machine à café, des réunions interminables. Et, disons le clairement, d’un certain spleen. Selon un sondage, 61 % des Français font rimer « rentrée au travail » avec « déprime »*.

 

Pour tester une nouvelle fois l’infinité des possibles de l’effet placebo, ont vous liste cinq raisons de trouver ce retour au travail génial.

A vos plus beaux sourires d’auto-persuasion, c’est parti !

 

1. Quitter son cercle (un peu trop) proche

Plutôt qu’un banal « plaisir de retrouver les collègues », on va pousser l’idée jusqu’au bout : ce n’est pas Serge de la compta ou Bob votre binôme que vous êtes heureux de revoir, c’est votre famille ou vos meilleurs potes que vous êtes soulagé de quitter. Explication un poil plus diplomatique de Philippe Zawieja, chercheur associé à l’Observatoire sur la santé et le mieux-être au travail et auteur de Le burn-out (Editions Que sais-je ?, 2021) : « Les tensions sont inévitables dans le cercle très proche, que ce soit les amis ou la famille, car il y a beaucoup d’affect en jeu. Au travail, il y a moins d’enjeux émotionnels, moins de relations très fortes, ce qui peut être plus apaisant et moins stressant. » La paix sociale, en quelque sorte.

 

2. Avoir une bonne excuse pour se débarrasser des enfants

Oublions 2 minutes l’image du parent 100 % aimant et toujours heureux d’être avec son ou ses bambins. Loin de cette posture aussi idyllique que fausse, « l’enfant peut être un vrai facteur de pourrissement du quotidien, estime Philippe Zawieja, et les parents sont souvent soulagés de ne plus avoir à s’en occuper toute la journée, comme c’est le cas en vacances. »

 

Et on vous rassure, vous n’êtes pas une mauvaise mère ou un vilain papounet si vous êtes soulagé de laisser votre marmot à la crèche.

 

3. Fini la dictature du bonheur, place à la torpeur d’une vie décidée par avance

 

Autre raison de sourire, le plaisir de retrouver une routine toute faite. Alors certes, ça ne fera pas rêver les plus romanesques d’entre vous qui veulent vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Néanmoins, « la routine forme un confort assez formidable, plaide Philippe Zawieja. Devoir choisir chaque jour le programme à faire, subir de lourds changements et décalages entre les journées, être dans l’inconnu, cela peut rapidement être épuisant. »

 

 

En entreprise, pas mal de choses sont déjà décidées pour vous. On ne vous demande pas d’être totalement aliénés bien sûr, mais se laisser porter de temps en temps et ne plus être décider de tout, ça fait quand même du bien à la fatigue mentale. D’autant que cette perte d’individualité et d’autonomie est quelque part salvatrice. « il est toujours important d’appartenir à une communauté et à un collectif », rappelle Florence Bénichoux, médecin et spécialiste de la qualité de vie au travail, autrice de Et si on travaillait AUTREMENT ? (Edition Eyrolles, 2021). Ne pas être seul décisionnaire de sa vie pour moins la subir.

 

4. Revoir plus de monde avec plus de reconnaissance sociale

Primo, la quasi-totalité (93 %) des Français considéraient que l’entreprise est un endroit où l’on se fait des amis, selon un sondage Ipsos datant de 2013**. Deuxio, pas besoin d’être amis avec ses collègues ni d’être heureux de les revoir dans l’absolu pour y trouver des bénéfices. « Les collègues sont souvent plus nombreux et ont des profils plus variés que nos compagnons de vacances », note Philippe Zawieja. Vous pouvez ainsi parler de plus de sujets différents, partir dans plus de débats et avoir de nouvelles conversations. Là où vous connaissez la vie de vos proches par cœur, vous trouverez enfin des potins et des ragots tout frais au retour du boulot.

Le rire de ses amis ou l’amour de sa famille, c’est bien gentillet et bien sûr nécessaire, « mais avoir un sens à sa vie, acquérir de nouvelles connaissances et savoirs et augmenter son estime professionnelle restent très important », atteste la spécialiste.

 

« L’ambiance relationnelle au travail est l’élément fondamental » pour être heureux de la reprise, renchérit Robert Zuili, psychologue et fondateur de Work Well Together, plate-forme qui permet de connaître « ses aptitudes relationnelles ».

 

 

5. Ne pas se forcer à être heureux si vous ne l’êtes pas

On aime bien les pas de côté. Mais le sujet est un peu trop sérieux pour ne pas prévenir : la méthode Coué a ses limites, et le mal-être au travail est une problématique que vous ne pouvez ignorer.

 

Alors certes, la rentrée permet souvent « de voir son travail différemment et de réfléchir à des choses à mettre en place pour que l’année se passe mieux, avec de nouvelles attentes », précise Florence Bénichoux. Mais la docteure ne le nie pas, parfois, même toute la bonne volonté du monde ne peut suffire : « le plus important est de savoir si l’environnement dans lequel on travaille met notre santé mentale en sécurité ». Même analyse chez Robert Zuili : « C’est sûr que si on est saoulé d’avance de revoir ses collègues, il y a des questions à se poser ». Dans ce cas, pas la peine d’accuser spécifiquement la rentrée, le problème vient de votre environnement de travail en général.

 

En espérant que ce ne soit pas votre cas, bonne rentrée à toutes et tous ! (Et courage, les vacances de la Toussaint arrivent dans pas si longtemps…)

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