Portugal: Le Premier ministre démissionnaire défend les projets d’investissement
Le Premier ministre portugais Antonio Costa, qui a démissionné cette semaine pour avoir été mis en cause dans une enquête pour corruption, a défendu samedi l’intérêt des projets d’investissement sur lesquels portent les soupçons de la justice.
« C’est très important pour le pays d’attirer de l’investissement », a-t-il déclaré devant la presse, en évoquant deux projets d’extraction minière de lithium dans le nord du Portugal, ou encore celui de la construction d’un méga-centre de données près du port de Sines, sur la côte sud-ouest.
Tout en défendant les décisions politiques prises par son gouvernement, le responsable a nié son implication dans d’éventuelles pratiques criminelles dont est notamment soupçonné son ministre des Infrastructures, Joao Galamba.
M. Costa s’est néanmoins excusé auprès des Portugais en raison de la découverte de quelque 75.000 euros en liquide dans le bureau de son chef de cabinet, Vitor Escaria, qu’il a aussitôt limogé. « La saisie d’enveloppes d’argent me fait honte », a déclaré le Premier ministre démissionnaire de 62 ans, au pouvoir depuis fin 2015.
Antonio Costa a démissionné mardi en réaction à un communiqué du Parquet général de la République annonçant qu’il était impliqué dans une enquête portant sur des soupçons de « corruption » et de « trafic d’influence » dans l’attribution de concessions pour l’extraction de lithium, la construction d’un méga-centre de données et la production d’hydrogène vert.
Le président Marcelo Rebelo de Sousa a décidé dans la foulée de dissoudre le Parlement et convoquer des élections législatives anticipées le 10 mars prochain.
Le principal parti d’opposition, le Parti social-démocrate (PSD, centre droit), est « prêt à briguer les élections » et « prêt à gouverner le pays », a affirmé samedi son président Luis Montenegro.