A la uneMaghreb

L’Italie signe deux accords de financement pour la Tunisie

L’Italie a signé deux accords de financement pour la Tunisie, ce mercredi, lors de la visite de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, dans le pays.

 

Ces accords font suite aux entretiens bilatéraux au Palais de Carthage tenus entre le président tunisien Kaïs Saïed et Meloni, au cours desquels la migration irrégulière a été discutée.

 

Un communiqué de la présidence tunisienne a indiqué qu’à l’issue des entretiens, Saïed et Meloni avaient présidé la cérémonie de signature d’un accord entre les gouvernements des deux pays pour soutenir le budget général de l’État tunisien.

 

Selon la même source, un accord a également été signé entre la Banque centrale de Tunisie et la Société italienne des dépôts et prêts, aux termes duquel cette dernière devrait appuyer et financer les petites et moyennes entreprises en Tunisie.

 

Le communiqué ne mentionne cependant aucune précision quant à la valeur du soutien ou du financement stipulé au terme des deux accords, mais le bureau de Meloni a annoncé mercredi, dans un précédent communiqué, qu’il “proposera d’accorder un financement à la Tunisie d’une valeur de 112 millions de dollars“.

 

La présidence tunisienne a fait état de la signature d’un « protocole d’accord entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère italien de l’Université et de la Recherche pour une coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ».

 

Plus tôt dans la journée du mercredi, Meloni est arrivée en Tunisie pour une visite d’une journée, la quatrième du genre dans le pays en moins d’un an.

 

Les médias italiens ont indiqué que la visite de Meloni s’est principalement concentrée sur la question de la migration irrégulière depuis les côtes tunisiennes vers l’Italie.

 

Dans un même contexte, la présidence tunisienne a ajouté dans son communiqué que Saïed a salué, lors de ses entretiens avec Meloni, « l’importante dynamique observée dans le schéma des échanges de visites entre les deux pays à différents niveaux ».

 

Le même communiqué a souligné que la Tunisie et l’Italie disposent « d’importantes opportunités pour diversifier les mécanismes de coopération, de partenariat et d’échange, non seulement dans les domaines traditionnels, mais aussi dans des secteurs nouveaux et prometteurs », sans préciser les secteurs en question.

 

Saïed a également réaffirmé « la position ferme de la Tunisie qui refuse d’être un point d’installation ou de transit pour les migrants irréguliers » vers l’Europe.

 

Le président tunisien a aussi appelé à « adopter une approche collective de la question des migrations et à lutter contre les réseaux de trafic des êtres humains et des organes au sud et au nord de la Méditerranée ».

 

À ce propos, il a affirmé que la Tunisie, qui selon lui “adhère aux valeurs humanitaires“, a “fait de gros efforts pour prendre en charge les migrants irréguliers, mais elle ne peut, comme tout État de droit, accepter des situations illégales sur son territoire“.

 

Saïed a souligné que « les immigrés irréguliers sont victimes d’un système économique mondial dont la Tunisie n’est pas l’une des causes, mais plutôt l’une des victimes. Par ailleurs, ces flux vers notre pays indiquent clairement l’existence d’organisations qui les causent“.

 

La Tunisie a connu récemment une augmentation notable des taux d’immigration vers l’Europe, et plus particulièrement vers les côtes italiennes, sur fond de crises économiques et politiques dans le pays et dans plusieurs autres pays de la région.

 

En septembre 2023, la Commission européenne a annoncé l’allocation d’une enveloppe de 127 millions d’euros d’aide à la Tunisie, qui s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé avec l’Union européenne. Une partie de cette somme serait destinée à réduire le flux de migrants vers l’Europe.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page