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Le président sahraoui à Johannesburg pour prendre part à la réunion des BRICS-Afrique

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, est arrivé mardi à Johannesburg pour participer à la réunion des BRICS/Afrique, dont les travaux s’ouvrent jeudi dans cette ville sud-africaine, à l’invitation des pays de ce groupe, après l’échec des tentatives du régime du Makhzen marocain visant à annuler la participation du Sahara occidental à cette rencontre.

A son arrivée à l’aéroport international Olivier-Tambo, le président de la RASD, secrétaire général du Front Polisario, a été reçu par la ministre sud-africaine des Services publics et de l’Administration, Nomcholo Kevit, selon l’agence de presse sahraouie SPS.

Ghali est accompagné d’une délégation qui comprend le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Sidati, le conseiller à la présidence de la RASD, Abdati Abrika, le directeur des protocoles à la présidence, l’ambassadeur Salaha Al-Abed, et l’ambassadeur sahraoui en Afrique du Sud, Mohamed Yaslam Bisset.

La réunion se concentrera sur le soutien des intérêts des pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour l’Afrique et ses questions de développement, ainsi que celles liées aux investissements.

Pour rappel, dans une déclaration commune publiée en avril dernier, le groupe des BRICS avait appelé à une solution politique immédiate garantissant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, exprimant son plein soutien aux efforts des Nations unies à cet égard.

Les travaux de la 15e session du sommet des BRICS ont débuté mardi dans la ville de Johannesburg et se poursuivront jusqu’à jeudi.

  • Enième échec pour le Maroc

La participation de la RASD à cette réunion importante intervient après l’échec cuisant essuyé par le Makhzen dans sa tentative visant à l’annuler.

 

En effet, la partie marocaine a mené des efforts pour convaincre certains membres du groupe pour s’opposer à la participation de la RASD à cette rencontre (notamment l’Inde et le Brésil).

 

Néanmoins, malgré toutes ses manœuvres, le royaume du Maroc n’a pas pu atteindre ses objectifs et a essuyé un échec humiliant, vu que les décisions des BRICS sont prises à l’unanimité.

 

Lire aussi: Réunion Brics/Afrique: le Maroc échoue dans sa tentative de faire annuler la participation de la RASD

 

Pour camoufler son échec, le Maroc a publié par le biais de son agence officielle une information citant « une source autorisée » qui prétend qu' »il s’agissait d’une réunion organisée sur la base d’une initiative unilatérale du gouvernement sud-africain ».

 

Dans un article publié par SPS sous le titre: « La bataille diplomatique entre la République sahraouie, le royaume du Maroc et le sommet des BRICS », il est souligné que « la forte pression, sous forme de menaces et de chantage que Rabat a exercée directement sur les capitales du groupe des BRICS et même sur ses délégations chargées de préparer le sommet, pour exclure la RASD de la réunion de Johannesburg, a abouti au résultat inverse ».

 

Ainsi, le Maroc devra reconnaître, à un stade ultérieur, que nier l’existence de la RASD ou bloquer la voie à sa marche vers une place parmi les peuples et les nations « est une erreur », d’après la même source.

 

La « leçon » de Johannesburg, après celles de Maputo, Tokyo, Abidjan et Bruxelles, « obligera le Maroc à l’avenir à accepter de siéger aux côtés de la RASD, son voisin du Sud, dans la salle de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, après l’avoir fait à Addis-Abeba, à moins qu’il ne préfère revenir à la politique de la chaise vide », est-il écrit encore dans l’article de SPS.

 

Il a évoqué, en outre, le dernier communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain, « bourré comme d’habitude de contradictions et de fausses informations et publié avec un style ne pouvant pas masquer l’état de nervosité et le degré de panique, qui reproduit des réactions devenues classiques chez la ‘diplomatie du chèque’ marocaine ».

Et pour conclure dans ce contexte, la même source estime que l’absence de Rabat à Johannesburg prouve, d’une part, que son régime manque de crédibilité et, d’une autre part, que son retrait de tels sommets vise à échapper à la condamnation par rapport à la poursuite de son occupation des territoires sahraouis et de son agression contre la RASD.

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