Crise Wagner: les relations entre la Russie et les pays africains ne dépendent pas de la conjoncture
Sergueï Lavrov a déclaré dans une interview à RT que le travail des instructeurs russes en République centrafricaine continuera, ajoutant que plusieurs centaines de militaires y travaillent actuellement.
La mutinerie armée du groupe Wagner n’a pas influencé les relations de la Russie avec les pays d’Afrique, a assuré ce 26 juin dans une interview à RT le ministre russe des Affaires étrangères.
« Je n’ai pas vu de quelconque panique. […] Nous partons du fait qu’il ne peut s’agir de quelconques moments liés à la conjoncture dans les relations stratégiques entre la Russie et nos partenaires africains », a expliqué le chef de la diplomatie russe.
Invité à répondre à la question de savoir si la tentative de mutinerie armée pourrait influer sur les relations entre la Russie et les pays amicaux, le ministre a répondu par la négative.
« Non pas avec des partenaires, des amis. Avec le reste du monde – je m’en fiche absolument, pour être honnête. Les relations avec l’Occident collectif sont détruites à son initiative, ces relations n’existent pas, donc, un épisode de plus, un de moins – je ne vois pas beaucoup de différence », a-t-il estimé.
Wagner en Afrique
Sergueï Lavrov a d’ailleurs fait savoir que le travail des instructeurs russes en République centrafricaine se poursuivra. Le ministre a expliqué que ce pays, tout comme le Mali, avait fait une demande officielle auprès du groupe privé Wagner.
Cela a eu lieu au moment où « les Français et d’autres Européens [les] ont laissés en mettant fin à la présence de leurs contingents antiterroristes là-bas et en fermant leurs bases militaires censées renforcer la lutte antiterroriste ».
Le ministre a expliqué que ce pays, tout comme le Mali, avait fait une demande officielle auprès du groupe privé Wagner pour assurer la sécurité de ses dirigeants.
Et d’ajouter qu’outre les rapports avec ce groupe privé, les gouvernements centrafricain et malien entretiennent des contacts officiels avec les autorités russes.
« A leur demande, plusieurs centaines de militaires travaillent en République centrafricaine comme instructeurs. Ce travail se poursuivra certainement », a indiqué le chef de la diplomatie russe.