Les putschistes au Niger réserve à Paris 30 jours pour évacuer ses militaires
Les nouvelles autorités nigériennes ont dénoncé le 4 août plusieurs accords conclus avec la France dans le domaine de la sécurité et de la défense. Paris a ainsi 30 jours pour évacuer ses militaires.
La dénonciation de plusieurs accords militaires avec la France, annoncée dans un communiqué lu à la télévision nigérienne le 3 août, a pris corps le lendemain dans un message du ministère nigérien des Affaires étrangères à l’ambassade de France à Niamey.
Il s’agit notamment de trois accords de 1977 et de 2013 et d’un arrangement technique de 2015.
Un délai de 30 jours
Étant donné le préavis de 30 jours qu’ils renferment, la France devra évacuer ses militaires dans un mois, alors qu’elle a déjà convoyé dans l’Hexagone 577 de ses ressortissants le 1er et le 2 août.
À l’heure actuelle, elle compte 1.500 soldats déployés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Promesse de répondre à « toute agression »
Le 3 août, les militaires arrivés au pouvoir au Niger ont également mis en garde la CEDEAO dont l’ultimatum pour le retour à l’ordre constitutionnel expire le 6 août.
« Toute agression ou tentative d’agression contre l’État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l’exception des pays amis suspendus », ont-ils prévenu en sous-entendant par pays amis le Burkina Faso et le Mali.