Les BRICS connaîtront en 2024 une « ruée folle » vers leurs rangs, anticipe auprès de Sputnik Afrique Siphiwe Dhlomo, prince sud-africain. Il explique que le groupe représente un « nouveau partenariat, basé sur l’égalité et le respect mutuel » et que l’évolution des BRICS signifie pour l’Afrique la fin du diktat occidental.
La décision des BRICS d’intégrer six nouveaux membres, dont deux africains, est « révolutionnaire », avance auprès de Sputnik Afrique le prince sud-africain Siphiwe Dhlomo, en marge du sommet du groupe à Johannesburg.
« C’est un moment décisif. C’est l’histoire en train de se faire. Nous parlons désormais de plus de 42% de la population mondiale faisant partie des BRICS. Cela n’avait jamais été réalisé auparavant », détaille ce prince du peuple abaThembu, communauté à laquelle appartenait Nelson Mandela.
Avec la Russie qui assurera la présidence tournante des BRICS en 2024, Siphiwe Dhlomo pense « qu’il y aura de grandes annonces et des percées sur certaines des candidatures des pays qui ont postulé pour faire partie des BRICS ».
« Je pense qu’il y aura une ruée folle de pays essayant de faire partie des BRICS maintenant, car c’est l’avenir. C’est l’avenir de l’humanité, des économies futures, de l’avenir de l’éducation », soutient-il.
- Fin du diktat occidental
Les BRICS représentent un « nouveau partenariat, basé sur l’égalité et le respect mutuel », développe le prince, ajoutant que c’est pour cet objectif que les Sud-Africains se battaient « depuis toutes ces années ».
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Par conséquent, « est révolue l’époque où l’Occident dictait ses conditions au monde entier et fixait le rythme et l’agenda, la direction que nous devrions prendre en tant qu’Afrique et parmi les pays qui ne font pas partie du G7 ou du G20 ».
« Il est temps que nous soyons désormais considérés comme égaux », martèle le prince des abaThembu.
- Le sort du dollar
Fondateur du groupe Hala, spécialisé dans les véhicules électriques, Siphiwe Dhlmo prévoit de grands bouleversements concernant le rôle du dollar dans le commerce mondial:
« Les choses vont maintenant commencer à prendre une direction différente. On parle de dédollarisation. Le dollar dominera évidemment pendant un certain temps, mais je pense qu’à un moment donné, il y aura un niveau où tout le monde sera égal, pourra commercer et où aucune monnaie ne sera dominante par rapport au reste des monnaies du monde ».
Les BRICS « vont écrire de nombreuses pages », assure-t-il, ajoutant que l’événement du groupe marque un changement géopolitique structurel: « Les pays occidentaux utilisaient leurs puissances pour s’assurer de faire avancer leur propre agenda. Et je pense que c’est le début de la fin pour cela ».