par youcef B
L’Algérie, riche de ses ressources naturelles et de son potentiel économique, attire de plus en plus l’attention des investisseurs étrangers, notamment,turcs. Le pays s’inscrit dans une dynamique de diversification de son économie, et les Investissements Directs Étrangers (IDE) jouent un rôle clé dans cette transformation. C es dernières années, l’Algérie a mis en place des réformes pour faciliter l’attraction des IDE, notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, de l’énergie et des technologies, ainsi que le secteur des finances. Cette volonté de diversifier son économie, historiquement dépendante des hydrocarbures, a suscité un intérêt croissant de la part d’investisseurs internationaux, dont la Turquie. Les IDE en Algérie ont connu une tendance haussière, et le gouvernement a entrepris d’améliorer le climat des affaires par le biais de la simplification des procédures d’enregistrement des entreprises et de la protection des investissements étrangers.
L’ARRIVÉE DE ZIRAAT BANKASI
Un des développements marquants dans le cadre des IDE turcs en Algérie est l’implantation de Ziraat Bankasi, la plus grande banque publique de Turquie. L’ouverture de sa première succursale en Algérie témoigne de l’engagement de la Turquie à renforcer ses liens économiques sur le continent africain et à soutenir les investissements. Ziraat Bank, déjà présente en Égypte, voit dans l’Algérie un marché stratégique dans lequel elle souhaite développer ses activités. Cette banque, qui s’étend désormais à 20 pays, contribuera à faciliter les transactions financières et à offrir des solutions de financement à des entreprises algériennes et turques. Son implantation est un signal fort pour les investisseurs, marquant l’intérêt croissant de la Turquie pour l’Algérie.
AVANTAGES DES INVESTISSEMENTS TURCS
Les investissements turcs en Algérie portent principalement sur plusieurs secteurs clés. Pour les entreprises turques, l’Algérie offre un marché prometteur avec un accès à la région du Maghreb et à l’Afrique subsaharienne. En outre, la Turquie est perçue comme un partenaire idéal, notamment pour son expertise technique dans les domaines de l’infrastructure, de la construction et de l’énergie. L’établissement de Ziraat Bank en Algérie facilitera également la création de partenariats stratégiques entre les entreprises turques et algériennes, stimulant ainsi un transfert de compétences et de technologies. Cela peut favoriser le développement de projets d’envergure dans divers domaines, allant de l’électromécanique à l’agriculture. La banque publique de Turquie, Ziraat Bankasi, la plus grande institution financière en Turquie a annoncé l’ouverture d’une première succursale en Algérie. L’objectif derrière cette opération est de développer les investissements de la banque sur le continent africain. La branche de Ziraat Bank, ouverte en Algérie est la deuxième en Afrique, après celle inaugurée en Égypte le 24 juillet dernier. Désormais, le réseau de cette institution financière turque s’étend à 20 pays, notamment Europe, au Moyen-Orient, dans les Balkans, le Caucase, l’Afrique et l’Asie. Dans une déclaration au média Türkiye Today, le directeur général de la banque Ziraat, Alpaslan Cakar, a indiqué que, par le biais de cette démarche, sa banque s’emploie à élargir son réseau de services bancaires et financiers dans des régions à fort potentiel et où les entrepreneurs turcs sont présents et activement engagés. Et le DG de la banque a poursuit que le choix de l’Algérie s’est basé sur l’importance du pays en tant que partenaire clé pour la Turquie. D’ailleurs, plus de 6 milliards de dollars ont été investis par les Turcs en Algérie. ALGÉRIE-TURQUIE, UN EXCELLENT NIVEAU DE COOPÉRATION
L’évolution remarquable de ces relations depuis 2020 témoigne de l’excellente coopération entre l’Algérie et la Turquie, dont le respect et la fraternité, outre le principe gagnant-gagnant sont mutuellement partagé. Avec l’existence de plus de 1 700 entreprises turques, la Turquie « est devenue le premier investisseur étranger en Algérie dans le domaine hors hydrocarbures, avec un montant estimé à 6 milliards de dollars (USD) ». L’Algérie étant la première destination des investissements turcs en Afrique, grâce au soutien, facilitation et accompagnement dont bénéficient les investisseurs turcs en Algérie, la Turquie est déterminée à renforcer sa présence dans le pays et à mettre en commun les atouts des deux pays pour conquérir des marchés internationaux, selon le ministre turc du Commerce. Dans ce sens, les échanges commerciaux entre les deux pays frères, connaîssent une excellent cadence dans les différentes domaines, notamment ces dernières années, avec une tendance qui se voit à la hausse d’un an à l’autre. À cet effet, lors du forum d’affaires algéro-turc qui s’est tenu en Turquie avec la participation de 300 opérateurs économiques nationaux des secteurs public et privé ainsi que de plus de 200 hommes d’affaires et chefs d’entreprises turcs, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, a appelé les opérateurs économiques algériens et turcs à élargir la coopération bilatérale. Il a notamment évoqué des secteurs prometteurs tels que les produits agricoles et alimentaires, les produits de transformation, les produits mécaniques et électroménagers, les industries plastiques et d’emballage, les produits intégrés dans les chaînes de valeur mondiales, ainsi que le secteur du tourisme et des services, dans l’optique de hisser les échanges commerciaux de 7 à 10 milliards de dollars entre les deux pays d’ici 2025. « Les échanges commerciaux ne reflètent pas la forte relation politique qui lie les deux pays frères, donc nous oeuvrons à faire passer ces échanges, actuellement situés à près de 7 milliards de dollars à 10 milliards, conformément aux orientations des présidents des deux pays », c’est ce qu’avait déclaré le ministre du commerce Zitouni. Rappelons qu’en 2023, l’Algérie a exporté un volume de 3,6 milliard de dollars de produits vers la Turquie, tandis que les importations depuis ce pays ont avoisiné les 2,5 milliards de dollars.