Attaque contre un convoi pénitentiaire en France : « C’est la République qui a été attaquée », déclare Attal
Un convoi pénitentiaire a été attaqué dans l’Eure (nord), faisant deux morts et trois blessés, a annoncé mardi le ministre français de la Justice Eric Dupond-Moretti. Moretti s’exprimait sur son compte officiel sur le réseau « X ».
Le Premier ministre français, Gabriel Attal, est revenu, ce mardi, lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale, sur l’attaque contre un convoi pénitentiaire dans l’Eure (nord), survenue plutôt dans la journée, parlant d’une opération d’une « violence inouïe » et promettant de trouver les assaillants.
« C’est la République qui a été attaquée, notre justice, le refus de l’impunité sur lequel on a tiré », a dénoncé Gabriel Attal, décrivant une « attaque d’une violence inouïe, par la brutalité et la lâcheté de ses auteurs ».
Et d’ajouter que le « pays (…) ne reculera jamais devant les violences et les attaques » et « se tient uni, solidaire derrière toutes celles et ceux qui se battent pour faire respecter le droit ».
« Le plan Epervier a été déclenché. Nous n’économiserons aucun effort, aucun moyen. Nous les traquerons. Nous les trouverons. Et je vous le dis, ils paieront », a promis le Premier ministre.
Ce mardi vers 11h (heure locale), un convoi de deux fourgons de l’administration pénitentiaire a été attaqué par des individus armés au niveau du péage d’Incarville, sur l’autoroute A13, dans l’Eure. Le fourgon visé transportait un détenu entre Rouen et Evreux qui a réussi à s’évader. L’attaque a fait deux morts et trois blessés, tous des agents pénitentiaires. Le pronostic vital de deux des trois agents blessés est « engagé », a annoncé le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, en début d’après-midi.
Selon Le Figaro, le fugitif, Mohamed A. surnommé « La Mouche », serait originaire du quartier de La Sablière, à Rouen. Il aurait déjà plusieurs condamnations criminelles à son actif, notamment pour « trafic de stupéfiants » et « tentative d’homicide ». Il ne serait toutefois pas fiché comme un détenu radicalisé, indique la même source. Le trentenaire avait tenté de scier les barreaux de sa cellule il y a deux jours, indique pour sa part Le Parisien, citant une source pénitentiaire. Il avait été placé depuis en quartier disciplinaire et son niveau de surveillance avait été élevé à « Escorte 3 ».