La superficie de l’agriculture sous serres ou serriculture dans la wilaya d’Ain Defla a doublé durant les cinq (5) dernières années, en passant d’un peu plus de 300 hectares en 2019 à 600 ha en 2023, a-t-on appris samedi de la Direction locale des services agricoles (DSA).
L’augmentation de la superficie réservée à la serriculture a eu pour effet l’augmentation de la production agricole, principalement les cultures maraichère qui sont passées de 162.700 quintaux en 2019 à 500.000 qx durant la saison agricole précédente, a indiqué à l’APS, la cheffe de service des statistiques agricoles et des comptes économiques à la DSA, Asma Nasri.
Le chef de service des inspections phytosanitaires à la DSA, Haoues Benyoucef, a relevé que l’agriculture sous serres concerne les cultures maraichères à l’instar de la tomate, le piment, le poivron, l’aubergine, le concombre, la courgette et les haricots, indiquant que près de 90% de la filière se situe dans la localité de Souk El-Tenine
relevant de la commune de Tacheta Zougagha et dans la plaine d’El Abadia (ouest de la wilaya).
L’évolution de la superficie de l’agriculture sous serres dans la wilaya a été encouragée par les différents programmes de soutien accordés par l’Etat à l’exemple du Fonds national du développement rural (FNDR) et le plan national du développement agricole et rural (PNDAR), mis en place à partir de l’année 2000, a ajouté M. Haouès, soulignant que les aides publiques ont facilité l’acquisition des serres, des équipements d’irrigation et les
intrants agricoles.
Il a déclaré dans le même contexte que la serriculture assure l’approvisionnement du marché en différents produits maraichers durant la période qui s’étale de la mi-mars jusqu’au mois de juin, considérée comme
la « période creuse de la production agricole ».
M. Haouès a mis l’accent sur la nécessité de développer cette filière en invitant les opérateurs économiques voulant investir dans le secteur agricole à « se pencher sur l’agriculture sous serres multi-chapelles qui
constituent l’avenir de la serriculture ».
« Les serres multi-chapelles sont dotés d’équipements assurant la gestion à l’aide de l’outil informatique de l’irrigation, des amendements en engrais, du taux d’humidité et de la température à l’intérieur de l’installation »,
a-t-il ajouté.
Il a fait savoir également que les serres multi-chapelles permettent la création d’un « microclimat très favorable au développement des différentes culture maraichères », contrairement aux serres classiques qui ont montré
leurs limites et qui sont exposés aux aléas de la nature (vent, inondations).
Il a aussi assuré que cette technologie a fait déjà ses preuves dans la production des plants arboricoles et maraichers dans la commune d’El Abadia, dont les résultats sont « concrets », indiquant que ce nouvel créneau est générateur d’emplois.
Le mécanisme financier qui est le crédit bonifié « Ettahadi », mis en place par les pouvoirs publics au profit des porteurs de projets d’investissements dans l’agriculture est « important et bénéfique » pour pouvoir lancer la culture sous serres multi-chapelles dans la wilaya, a-t-il estimé.