L’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela à Alger, Juan Bautista Arias Palacio, a affirmé, dimanche, que le gouvernement vénézuélien est désormais résolument tourné vers les pays du Sud, dont ceux de l’Afrique, avec qui Caracas partage l’histoire et les défis du futur.
Invité au forum du journal El Moudjahid à l’occasion du 25e anniversaire de la révolution bolivarienne du Venezuela, correspondant au 2 février 1999, l’ambassadeur vénézuélien a fait savoir que « la récente ouverture d’une ligne aérienne directe entre Alger et Caracas s’inscrit directement dans l’objectif de rapprocher le Venezuela de l’Afrique, où l’Algérie occupe une place centrale ».
Il a ajouté, dans le même sens, que « la forte représentation diplomatique du Venezuela en Afrique, 3e pays après le Brésil et Cuba, s’inscrit également dans l’optique de renforcer l’axe sud-sud, à travers notamment le renforcement des relations diplomatiques et commerciales ».
Dans le même contexte, il a affirmé que le soutien franc et massif du gouvernement bolivarien du Venezuela au processus de décolonisation en Afrique, particulièrement au Sahara occidental, est dicté par l’ambition de libérer les peuples africains, en vue de construire un monde multipolaire, cher au libérateur de l’Amérique latine, Simon Bolivar et au défunt président vénézuélien Hugo Chavez.
L’ambassadeur a fait savoir, en outre, dans le même ordre d’idées, que Caracas s’attache à présent à lancer une radio, ainsi qu’une banque pour les pays du Sud.
Evoquant, par ailleurs, les réalisations et les succès de la révolution bolivarienne, Juan Bautista Arias Palacio a affirmé que ces derniers sont visibles et concrets dans tous les domaines, suscitant la reconnaissance y compris des Américains qui ont réalisé une étude consacrée aux 10 premières années de la gouvernance d’Hugo Chavez.
« Entre autres réalisations citées par cette étude, figurent notamment l’amélioration du système de santé, l’éducation, l’emploi, ainsi que le recul de l’inflation », a souligné l’invité d’El Moudjahid, faisant remarquer que l’objectif de l’indépendance de l’économie vénézuélienne de la rente pétrolière n’est pas tout à fait atteint et constitue désormais le principal défi pour le gouvernement de Maduro.
Abordant, dans le même registre, l’impact des sanctions américaines toujours en vigueur sur la situation du pays, le diplomate a indiqué qu’il « n’est pas important et se limite au secteur économique seulement ».
« Le peuple vénézuélien a une grande confiance dans le gouvernement Maduro et le fait savoir souvent à travers des manifestations de soutien », a-t-il souligné, affirmant que « le motif principal des sanctions économiques des Etats-Unis contre Caracas est de prôner un nouveau modèle politique, économique et social ».
L’ambassadeur a souligné, à ce sujet, que le gouvernement vénézuélien est tout à fait souverain dans ses décisions.
Il est à noter que des ambassadeurs de plusieurs pays d’Amérique latine et d’Afrique ont assisté à la conférence du diplomate vénézuélien.
