Face aux critiques, le gouvernement italien de Giorgia Meloni rétropédale. Il a modifié son projet de taxe controversée sur les bénéfices exceptionnels des banques, rapportaient samedi les agences de presse transalpines.
Les banques pourront donc choisir entre payer le prélèvement ou augmenter leurs réserves non distribuables – réserves qui ne peuvent pas être versées sous forme de dividendes – d’un montant équivalent à deux fois et demie l’impôt, selon un amendement proposé. Ce texte amendé doit être approuvé par le Parlement et pourrait encore changer.
Les inquiétudes de la BCE
Le gouvernement d’extrême droite a annoncé en août qu’il prélèverait une taxe unique de 40 % sur les « surprofits » des banques résultant de la série de relèvements des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) au cours de l’année écoulée.
Cette décision choc a effrayé les investisseurs et fait plonger les actions des banques italiennes avant que le gouvernement n’édulcore le plan, affirmant que la nouvelle taxe serait plafonnée à 0,1 % des actifs d’une banque.
Dans un avis juridique du 13 septembre, la BCE a averti que cette taxe pourrait réduire les réserves de capitaux des prêteurs et les rendre plus vulnérables aux futurs chocs économiques.