La contre-offensive ukrainienne a coûté cher à Kiev en ce mois de juillet. Les pertes s’élèvent à plus de 20.000 hommes, sans compter les nombreux armements occidentaux détruits, a souligné le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
Un été sanglant. Empêtrées dans une contre-offensive qui n’avance pas, les forces armées ukrainiennes affichent d’importantes pertes en ce mois de juillet, a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou lors d’une conférence téléphonique avec de hauts gradés.
Sur ce seul mois, les forces de Kiev ont perdu 20.824 hommes, a-t-il précisé. Le matériel occidental a aussi souffert, avec 10 chars Leopard détruits, 11 Bradley américains et 50 automoteurs d’artillerie français, allemands ou polonais mis hors course. Preuve que les livraisons à Kiev ne changent pas le cours des opérations et font simplement traîner le conflit en longueur.
« De toute évidence, les armes occidentales fournies ne mènent pas au succès sur le champ de bataille, mais ne font que prolonger le conflit », a ainsi déclaré Sergueï Choïgou.
Les pertes ukrainiennes ont été particulièrement marquées dans la zone de Rabotino ce 26 et 27 juillet, avec plus de 400 militaires ukrainiens et 31 chars mis hors de combat, dont trois Leopard allemands.
« Le commandement des forces armées ukrainiennes lance désespérément de nouvelles forces pour prendre d’assaut nos positions […] Je voudrais encore une fois remercier tous nos gars, car nous n’avions plus vu un tel assaut depuis longtemps », a déclaré le ministre.
Dans le même temps, l’armée russe ne s’est pas contentée de défendre mais a pris l’initiative, libérant notamment les localités de Sergueïevka et Kovaleka, dans l’axe de de Krasny Liman.
Attaques terroristes
Dans le contexte de cette contre-offensive infructueuse, Kiev a par ailleurs perpétré plusieurs « attaques terroristes » sur le territoire russe, visant des infrastructures civiles, a déploré Sergueï Choïgou. Moscou a réagi en ciblant spécifiquement les installations militaires d’où partent ces attaques.
« Compte tenu de la situation actuelle, des mesures supplémentaires ont été prises pour accroître la protection contre les attaques aériennes et maritimes. L’intensité des attaques contre les installations militaires ukrainiennes, y compris celles à l’origine de ces attaques terroristes, a été augmentée à plusieurs reprises » a ainsi déclaré le ministre.
Ces dernières semaines, Moscou a notamment déploré des frappes et sabotage sur la région russe de Belgorod. Fin mai, un raid raté sur cette zone avait été mené avec des véhicules et armements de l’Otan, mettant Kiev en mauvais posture vis-à-vis de ses alliés. La Belgique avait en particulier marqué sa désapprobation.
Le 17 juillet, un attentat avait également été mené contre le pont de Crimée, tuant une fille et ses parents. La circulation avait dû être suspendue.