Sixième nuit d’émeutes : les interpellations en baisse, un sapeur-pompier de 24 ans décède
Le ministère de l’Intérieur a rapporté 78 interpellations sur le territoire national dans la nuit du 2 au 3 juillet, endeuillée par la mort d’un sapeur-pompier en banlieue parisienne qui ne serait pas due aux émeutes selon une source policière. A 1h30 ce 3 juillet, les forces de l’ordre avaient procédé à 78 interpellations sur le territoire national (contre plus de 400 la nuit précédente), selon le ministère de l’Intérieur. «La moyenne d’âge des des gens que nous avons interpellé est de 17 ans, quelquefois de 12-13 ans», a déclaré sur BFM TV le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, pointant la responsabilité des parents. «C’est une question qui relève de l’autorité parentale». Un pompier de 24 ans est décédé à Saint-Denis, au nord de Paris, alors qu’il luttait contre un incendie de véhicules dans la nuit du 2 au 3 juillet, sixième nuit de violences urbaines en France, a également annoncé le ministre de l’Intérieur. Vers 03h00, un feu s’est déclaré dans le parking souterrain d’un immeuble d’habitation de Saint-Denis, au nord de la capitale française, et s’est rapidement propagé aux étages, nécessitant l’évacuation de ses résidents, a indiqué la préfecture de police de Paris dans un communiqué. Le décès du sapeur-pompier ne serait pas liée aux émeutes selon l’AFP «Un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé malgré la prise en charge très rapide de ses équipiers», a tweeté Gérald Darmanin, en précisant que les faits s’étaient déroulés dans «un parking souterrain». «Une enquête est en cours» pour déterminer les circonstances de l’incendie des véhicules, a-t-on ajouté au ministère de l’Intérieur. Intoxiqué par les fumées, un pompier âgé de 24 ans est décédé à la suite d’un arrêt cardio-respiratoire, selon une source policière. Selon celle-ci, aucun lien n’est établi pour l’heure entre l’incendie sur lequel ce pompier intervenait et les violences urbaines qui agitent de nombreuses villes de France depuis la mort le 27 juin à Nanterre de Nahel, 17 ans, tué par un policier. «Ce serait trop s’avancer. A priori ce n’est pas le cas, ce n’est pas un quartier touché par les violences urbaines», a déclaré cette source. Le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, saluant la mémoire du sapeur-pompier, n’a toutefois pas tranché la question.