Compte tenu de la demande mondiale, l'Algérie a la pôle-position en matière d'exploitation et d'exportation de l'hydrogène vert, a estimé hier Pr M'hamed Hammoudi, Chef de cabinet au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables.
" Même si le coût d'investissement dans l'hydrogène vert est énorme, la demande mondiale demeure très présente. Ce qui accorde à l'Algérie une place importante en la matière ", a-t-il indiqué lors de son passage à l'émission " l'Invité de la Rédaction" de la chaîne 3 de la Radio algérienne.
Ce grand potentiel de l'Algérie pousse beaucoup d'entreprises étrangères (italiennes, turques, chinoises et allemandes), ayant d'importants moyens technologiques dans le domaine des énergies renouvelables à afficher leur volonté d'investir en Algérie.
" La concurrence est tellement présente entre ces entreprises que chacune d'elles veut présenter le meilleur dossier ", a précisé le même responsable, annonçant que "l'ouverture des plis de l'appel d'offres est pour bientôt ".
Pour conclure ces partenariats, dit-il, " il a fallu accélérer la cadence de l'ajustement de la réglementation sur l'ensemble des projets, au niveau de tous les secteurs concernés ".
" Un travail supplémentaire est en train de se faire dans ce sens, pour mettre à niveau ces lois, suivant les changements qui interviennent à l'échelle internationale ", a ajouté Pr Hammoudi.
Revenant sur l'apport économique de l'hydrogène vert, Hammoudi a rappelé que " ce produit est à la base d'autres sous-produits, à savoir le kérosène vert le diesel vert le méthanol vert, et l'ammoniaque vert. Ce qui permet de réaliser de nouveaux bénéfices ".
Selon le même responsable, "l'hydrogène vert peut également permettre à l'Algérie d'économiser la taxe carbone ".
Pour rappel, dans le but de mieux définir la vision de l'Algérie en matière de développement de l'hydrogène, notamment vert, et ses retombées stratégiques, économiques et environnementales à moyen et long termes, une feuille de route nationale est en cours d'élaboration, par un groupe de travail constitué par le ministère de l'Energie et des Mines, celui de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que du Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (CEREFE).
Mis en place fin novembre 2021, conformément aux instructions du Premier ministre, ce groupe a tenu plusieurs réunions de travail et a déjà élaboré un rapport portant les éléments préliminaires de la stratégie de développement de l'hydrogène en Algérie.
Ainsi, cette feuille de route donnera aux acteurs nationaux et internationaux une visibilité sur les politiques, les réglementations et les mesures d'incitation et d'encouragement de la filière hydrogène en Algérie, selon les explications faites en avril dernier par M. Noureddine Yassaa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique. Ce dernier soulignant l'importance d'adopter une démarche transparente, afin de pouvoir capter les investisseurs potentiels et faire face à la concurrence qui se dessine dans la région. " Compte tenu des nombreux atouts dont elle dispose à plusieurs égards, la mise en œuvre de cette feuille de route fera de l'Algérie un acteur régional incontournable dans le domaine de l'hydrogène, notamment vert ", s'est-il réjoui.
Afin de réussir sa stratégie de développement de cette énergie, le même responsable a estimé que l'Algérie doit s'appuyer sur des partenariats avec les pays leaders dans le domaine de l'hydrogène.
Hamid M.
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