Mettre tout le monde sur la même ligne de départ en ce qui concerne la relance économique, exige des engagements précis et une option à moyen et long termes réalistes adaptée à l'ampleur des besoins et des problèmes. Il est donc évident qu'on s'oriente vers une portée pratique visant les aspects de développement et dans le même temps forcer l'économie nationale à sortir de son laxisme persistant et de ses maux chroniques.
La relance économique est à présent une nécessité vitale pour l'oxygénation du développement national. Dans ce cadre le chef de l'Etat semble en convenir, en décidant que l'année 2022 sera l'année économique par excellence. Si le pari est tenu jusqu'au bout, il ne fait pas de doute que sa force d'exemple sera contagieuse et donnera à l'économie nationale la chance d'atteindre son maximum d'efficience de croissance, de création de richesses, de remodelage du niveau de vie des populations, de création d'emplois et de dépendance accrue de la rente du pétrole.
Ces questions ont été abordées respectivement mardi par le chef de l'Etat et le chef d'état-major de l'ANP au siège du MDN, traçant les voies et les moyens de dépasser le cadre traditionnel qui était de mise en terme de politique de développement telle qu'elle était conduite jusqu'à présent au sein des différents secteurs économiques et qui ne pouvait déboucher sur une véritable remise en question qui façonnent la véritable dimension du développement économique.
En effet, la volonté politique de remodeler l'économie nationale, d'instaurer des règles et des critères spécifiques est apparue clairement dans les propos du président Abdelmadjid Tebboune et du Chef d'état-major de l'ANP, Saïd Chengriha et qui ont abordé les sujets essentiels tels que la diversification économique, la diversification des ressources financières, la concrétisation de la sécurité alimentaire, l'autosuffisance des domaines à caractère stratégiques mais aussi la stabilité et la sécurité du pays gage de la réussite du développement durable, démontre que le pays s'est mis à chercher de dépasser le cadre conceptuel classique de son développement global, sans se laisser enfermer dans des raisonnements économiques et sociaux limités.
Il ne fait pas de doute que l'étape à venir tendra à réinterpréter un nouveau modèle économique ouvert, voire inédit en intégrant et en exploitant à la fois un nouveau concept visant les contraintes et les déséquilibres.
Ce qui signifie que l'année 2022 sera consacrée à la relance économique, d'efforts et de nouveaux exploits et acquis prometteurs dont la finalité de remettre l'Algérie sur les rails du développement et du progrès. Il n'est donc plus permis de rester enfermer dans des concepts traditionnels d'analyse pour interpréter valablement la planification, et les moyens de mise en œuvre du développement. Aux arguments anciens visant à expliquer le déficit et le retard économique s'ajoutent des arguments nouveaux qui mettent en cause directement les plans et les projets réalisés durant les deux dernières décennies, erreurs dans les priorités industrielles et agricoles, rôle des secteurs public et privé, etc.
Ces observations ne sont pas dénuées de réalités mais encore faudra-t-il distinguer causes et effets en les interprétant dans un contexte national nouveau et de solutions réalistes qui tiennent compte des " exigences " économiques et des " contraintes " internationales. Si l'on revient aux propos et orientations du chef de l'Etat et du chef d'état-major de l'ANP, ils ont chacun formulé des principes et des critères définissant la nouvelle stratégie économique du pays à travers des concepts adaptés au monde actuel et ne pas le reconnaître et d'adhérer serait placer l'Algérie au seuil d'une ère porteuse de graves problèmes sociaux et économiques.
D'ailleurs l'économie mondiale ne se satisfait plus des explications " mécanistes " qui justifient la concentration scientifique, technologique et financière. A ce sujet, certains experts parlent toujours d'un monde multipolaire qui remodèle sans cesse son environnement mondial. Il s'agit en fait d'une conception également mécaniste qui ne résout aucun problème.
A Z.
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