Un mixe énergétique plus équilibré :
Le plan du gouvernement pour maîtriser la consommation
Afin de maîtriser la consommation interne d’énergie estimé à 42 % de la production nationale, un programme de diversification de l’offre à travers l’amélioration du mix énergétique avec une plus importante part des énergies renouvelables (ER) pour arriver à des proportions plus équilibrées, figure parmi les grands défis de la politique énergétique de l’Algérie.
S’exprimant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le professeur Nordine Yassa, commissaire aux énergies renouvelables auprès du premier-ministre, n’a pas manqué de rappeler dans ce sens l’objectif de l’Algérie fixé par le président de la République, de porter les quantités de gaz naturel exportées actuelles, de 56 milliards de m3/ an, à 100 milliards de m3/an.
Ceci passe nécessairement par « la maîtrise de la consommation interne qui obéit à un programme d’efficacité énergétique déjà tracé, en vue de dégager des volumes de gaz à ajouter aux quotas d’export », a-t-il expliqué.
Pour gérer au mieux la consommation d’énergie par les ménages et dans les institutions étatiques, le gouvernement a encouragé l’utilisation de machines électriques économes comme les chauffe-bain électriques et le recours aux systèmes d’éclairage LED dans l’éclairage public dans les voies et routes nationales.
Des campagnes de sensibilisation ont été lancées également au profit des familles à l’effet de leur inculquer les bonnes conseils pour réduire le coût de leur facture d’électricité et de gaz et éviter le gaspillage d’énergie.
Sachant que l’électricité est produite à partir du gaz naturel, il est à rappeler dans ce sens que l’Algérie dispose d’une capacité de production d’électricité conventionnelle produite à partir du gaz, de plus de 24 000 mégawatts pour un besoin moyen de 14 000 mégawatts.
Un excédent qu’elle ambitionne de mettre sur le continent européen demandeur. Ceci d’autant qu’il existe un décalage entre les pics de consommation de l’Algérie et d’Europe.
Le professeur Yassa précise dans ce sens que le pic de consommation en Algérie est observé durant l’été, où l’on peut atteindre les 17 000 mégawatts, alors qu’en Europe le pic se situe plutôt en hiver ».
En décembre dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait fait savoir que l’Algérie avait proposé d’exporter l’excédent de sa production d’électricité vers l’Europe, rappelant que certains pays européens coupaient l’alimentation en électricité à leurs populations à des tranches horaires définies, dans le cadre des mesures d’austérité énergétique, ce qui constitue une opportunité pour renforcer les exportations énergétiques algériennes.
Il avait fait état, dans le même contexte, d’une proposition faite à certains pays amis pour la réalisation d’un câble électrique reliant l’Algérie à l’Europe au point le plus proche de l’Italie, à 270 km, soit une distance « courte ».
Dans ce cadre, le Président de la République avait évoqué les capacités de l’Algérie dans le domaine de la production d’électricité, outre l’industrie locale des turbines à gaz.
« Tous les moyens sont disponibles pour s’approvisionner en énergie depuis l’Algérie. Même les pays qui n’ont pas de gazoduc peuvent s’approvisionner directement en électricité », a-t-il soutenu.
Hamid M.
|