Xi Jinping présidera, aujourd'hui, le 14e sommet réunissant les principales économies émergentes. L'occasion pour le président chinois d'y défendre son élargissement dans le but de concurrencer l'ordre occidental.
La première à laquelle Vladimir Poutine participera depuis le 24 février, revêt une importance non négligeable dans la mesure où elle pourrait être l'occasion de manifester une nouvelle fois leur désir d'un renouvellement de la gouvernance mondiale.
Ce sommet annuel regroupe le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, et qui se déroulera par visioconférence. Il intervient à un moment crucial dans les relations internationales, marquées par des tensions extrêmes et des menaces de toutes sortes dans plusieurs régions du monde, notamment en Ukraine, en Mer de Chine, en Afrique et au Moyen Orient.
A deux jours du 14e sommet présidé par la Chine et organisé en distanciel, la plupart des médias occidentaux n'en font pas écho, considérant sans doute que ce serait accorder trop d'honneur à une coalition où figurent notamment les deux grands opposants au politique international occidental moment la Russie et la Chine.
Pourtant, compte tenu du contexte actuel de la guerre en Ukraine, cette réunion internationale, la première à laquelle Vladimir Poutine participera depuis le 24 février, revêt une importance non négligeable dans la mesure où elle pourrait être l'occasion de manifester une nouvelle fois leur désir d'un renouvellement de la gouvernance mondiale.
Le BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. Ce groupe a invité par le passé le Mexique.
Pour les observateurs, le Brésil, l'Inde et la Chine sont considérés comme les grandes puissances émergentes actuelles, alors que la Russie est une puissance en voie de restauration. Quant à l'Afrique du Sud, il s'agit encore davantage d'une puissance régionale.
En 2015, les BRICS sont respectivement les neuvième, douzième, septième, deuxième et trente-troisième puissances mondiales (au sens du PIB nominal) et septième, sixième, troisième, deuxième et vingt-cinquième en parité de pouvoir d'achat. En dix ans, leur place dans l'économie mondiale a ainsi fortement progressé : 16 % du PIB mondial en 2001, elle atteint 27 % en 2011 et pourrait atteindre, selon certaines projections, 40 % en 2025.
Les pays développés produisent aujourd'hui moins de la moitié de la richesse mondiale à la suite de la poussée économique des grands pays émergents (dont les principaux : Brésil, Inde, Chine) mais aussi de celle d'autres pays en développement (dont l'Afrique du Sud). En 2014, les BRICS affichaient un PIB nominal cumulé de plus de 14 000 milliards de dollars, soit pratiquement autant que celui des 28 pays de l'Union européenne réunis (18 874) et proche de celui des États-Unis (17 528).
Le but de ces sommets des BRICS et BRICS+ est d'affirmer la place majeure de ces pays sur la scène internationale, et de mettre en scène leur poids économique et politique, en particulier au regard d'autres États ou groupes d'États comme les États-Unis ou l'Union européenne, qui tentent depuis des années d'imposer leurs vues et leurs dominations sur des régions entières dans le monde, à travers des alliances économiques et militaires, comme l'OTAN. Même les institutions internationales ont été instrumentalisées à des desseins et des visions qui ne répondent pas aux ambitions de la majorité de la population mondiale. D'où la volonté des dirigeants et chefs d'Etats des BRICS et BRICS + de revendiquer un monde multipolaire, juste et complètement tourné vers le progrès de l'humanité toute entière.
Enfin, il faut souligner que le BRICS est depuis sa création un groupe très fermé puisque plusieurs pays candidats a son entrée n'y ont pas été admis. C'est le cas par exemple du Mexique, de la Corée du Sud ou encore de la Turquie.
H. B.
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